Press To Play (1986)

Album Cover

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Aucune oeuvre majeure de Paul McCartney ne sort en 1985. C'est pourtant une année de studio pour Paul, puisqu'il décide de commencer de nouveaux enregistrements, et choisit de travailler avec Eric Stewart avec lequel il va collaborer à la composition et à la réalisation d'un nouvel album. 

Stewart, membre du groupe "10 CC", a déjà travaillé avec McCartney à maintes reprises, et notamment sur les albums 
Tug Of War , Pipes Of Peace et
Give My Regards To Broad Street
.  
En fait, les deux hommes se connaissent depuis longtemps: ils ont en effet joué ensemble au Cavern Club tout au début des Beatles (Eric Stewart faisait alors partie du groupe des
Midbenders).

Paul en studio.

Pour ce nouveau projet, la collaboration entre les deux hommes va aller plus loin que précédemment.

En effet, Stewart et McCartney écrivent ensemble 6 des 10 titres qui vont se trouver sur l'album, dans sa version originale. Paul a toujours affirmé son besoin d'avoir quelqu'un en face de lui qui puisse faire preuve d'un esprit critique sur son écriture. Il retrouvera donc avec Stewart cette manière qu'il avait de composer avec Lennon, en jouant face à face, guitare contre guitare.

Comme pour Tug Of War, Paul décide d'inviter quelques musiciens de forte pointure pour travailler en studio. C'est ainsi que quelques-uns de ses amis, Pete Townshend et Phil Collins entre autres, viennent participer aux enregistrements qui ont lieu de mars à mai, puis d'octobre à novembre de cette année 1985.

Phil Collins, Pete Townshend et Paul McCartney.

Probablement à cause de la production confiée à Hugh Padgham (producteur de Genesis et de Phil Collins), l'album qui résulte de ces enregistrements est très sophistiqué, très construit et très technique. Mais il est également un peu froid, la production des arrangements l'emportant par fois sur la recherche mélodique. L'album contient néanmoins des morceaux de qualité, mais son approche n'est pas facile et demande une écoute attentive.

La pochette de l'album est réalisée dans un style très Hollywoodien, à partir d'une photo de Paul et Linda prise en noir et blanc par John Hurrel, le photographe de Clark Gable. L'intérieur de la pochette est illustré par des croquis dessinés par Paul. Chaque croquis est consacré à une chanson de l'album en représentant sa cartographie des sons dans l'espace du studio d'enregistrement.

Press To Play sort en septembre 86. La promotion de l'album est réalisée à l'aide d'une vidéo, probablement la moins chère dans l'histoire de la musique pop. En effet, cette vidéo est filmée dans le métro londonien avec très peu de moyens, Paul chantant au milieu des passagers médusés par l'apparition spontanée de la star. "Cinéma vérité..."

Paul et Linda à la sortie de l'album.

La sortie de Press To Play est un échec. Les ventes sont faibles et l'album n'atteindra que les dix premières places dans le hit anglais et la trentième place dans le hit américain. Cet échec est une conséquence de la sophistication un peu froide de l'album. Il ne doit pas cacher malgré tout la qualité des morceaux réalisés par Paul en collaboration avec de grands musiciens.

L'album commence avec Stranglehold, une composition rock de McCartney/Stewart au rythme solide et enlevé, avec un bon solo de saxophone.

L'album enchaîne ensuite un titre de Paul, Good Times Coming / Feel The Sun, une composition rassemblant  bout à bout deux chansons non terminées, comme Paul a souvent l'habitude de le faire. Dans ce morceau, Paul évoque trois étés qui lui sont chers, ce qui conduit à la joyeuse mélodie finale de Feel The Sun, dont une version beaucoup plus longue existe en bootleg et aurait mérité de figurer intégralement sur l'album.

Avec le troisième titre de Paul, Talk More Talk, l'atmosphère devient plus sophistiquée et froide, la chanson étant l'occasion de conduire quelques expérimentations vocales. Parmi les passages parlés, on peut entendre la voix d'un jeune enfant qui n'est autre que James McCartney, le fils de Paul. Première participation d'un fils au travail de son père... (mais pas la dernière).

Après ce morceau un peu singulier, on revient à quelque chose de plus classique, en l'occurrence une très belle ballade acoustique un peu triste signée McCartney/Stewart : Footprints. Après les expérimentations vocales du morceau précédent, on retrouve ici avec bonheur les qualités de mélodiste de Paul.

Paul, Linda et James McCartney en 78.

La première face de l'album se termine avec Only Love Remains, une ballade composée par Paul. A nouveau une belle mélodie est interprétée, tout d'abord conduite au piano, puis accompagnée par un orchestre.

L'album continue ensuite sur un changement de rythme, avec Press, une chanson de Paul très entraînante. Une chanson pop très dynamisante qui sera le titre phare de l'album et de sa promotion. Le rythme est un peu syncopé et les guitares électriques très enlevées.

Un croquis de Paul sur la cartographie de Press.


Avec
Pretty Little Head, on retrouve une composition McCartney/Stewart. Ce titre renoue avec l'atmosphère expérimentale et très travaillée qui avait déjà émergé dans Talk More Talk. Le résultat est un morceau non conventionnel à l'ambiance à la fois très mystique et un peu nostalgique.

La composition McCartney/Stewart qui suit est indiscutablement l'un des meilleurs morceaux de l'album. Il s'agit de Move Over Busker, un très bon rock avec des guitares solides et des paroles amusantes. La voix de rockeur de Paul fait merveille. Le morceau est de qualité, à l'image de ses interprètes parmi lesquels on trouve Phil Collins et Pete Townshend.

Paul et ses potes, Pete Townshend et Phil Collins.

Retour à l'expérimentation avec Angry, autre composition McCartney/Stewart, qui ressemble à un rock très nerveux et rapide, mais dont le rythme et l'interprétation très syncopés sortent des règles habituelles. Par certains côtés, ce titre rappelle le morceau Spin It On sur Back To The Egg.

L'agressivité de Angry laisse ensuite place à la tranquillité de However Absurd, nouvelle ballade composée par Paul et Eric et accompagnée par un orchestre. Le rythme de la ballade va s'accélérer progressivement dans un tempo plus dur, sollicité par le crescendo de l'orchestre et la montée en puissance des guitares. Ce morceau termine la version originale de Press To Play.


La version CD de Press To Play, publiée en 1986, propose trois morceaux "bonus" supplémentaires:

Une autre composition McCartney/Stewart n'apparaîtra dans aucune version de l'album, ni dans aucun simple produit après la sortie de l'album. 
Cette composition, intitulée
Yvonne, est une très belle ballade, dont on peut trouver une interprétation par Paul sur certains bootlegs comme Good Times Comin
La chanson sera finalement produite officiellement par Eric Stewart avec sa propre interprétation.

Paul photographié par John Hurrel.


La version CD remasterisée de 1993, en plus des trois bonus précédents, fait apparaître deux titres supplémentaires:


En cette année 1986, la sortie de Press To Play est accompagnée par la production de 4 simples:

  • Press / It's Not True sort en juillet et atteint la sixième place dans le hit américain.
    Une version alternative de ce simple fait apparaître une troisième composition,
    Hanglide, instrumental enregistré pendant les sessions de Press To Play.
  • Pretty Little Head / Write Away sort en octobre avec Pretty Little Head en version remix. Ce simple semble n'être pas sorti aux US.
  • Only Love Remains / Tough On A Tightrope sort en décembre pour l'Europe et en janvier 87 pour les US.
  • Stranglehold / Angry sort en octobre aux US et atteint la sixième place du hit.
 

Cette année 1986 est également propice à l'apparition de Paul sur scène.

En effet, il participe en juin au concert du Prince's Trust en présence du Prince Charles et de Lady Diana
Accompagné par d'autres vedettes de la pop anglaise comme
Dire Straits, Elton John et Phil Collins, il interprète notamment Long Tall Sally,
I Saw Her Standing There et Get Back
La version pleine d'énergie de
Get Back, chantée en duo avec Tina Turner, reste une performance mémorable.

Les trois chansons interprétées par Paul ce soir là seront incluses dans l'album du concert.

Paul et Tina Turner : une interprétation détonante de Get Back.

Paul fera également une apparition en fin d'année au Royal Variety Show du 24 novembre.

Dernière production de cette année 1986, un double album contre la drogue est enregistré par les plus grandes stars du rock anglais et sort en novembre: It's A Live-In World (The Anti-Heroin Project). L'album contient Simple As That, une très bonne chanson inédite de Paul, basée sur un rythme reggae et enregistrée en début d'année.

 

Paul en concert au Royal Variety Show.


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